« M. Bastiat, en un mot, est dévoué corps et âme à la République, à la liberté, à l’égalité, au progrès : il l’a prouvé mainte fois avec éclat par ses votes à l’Assemblée nationale. »
(Pierre-Joseph Proudhon)
« Ce pays est trop gouverné, voilà le mal. Le remède est qu’il apprenne à se gouverner lui-même, qu’il apprenne à faire la distinction entre les attributions essentielles de l’État et celles qu’il a usurpées à nos frais sur l’activité privée. Tout le problème est là. Quant à moi, je dis : le nombre des choses qui rentrent dans les attributions essentielles du gouvernement est très limité : faire régner l’ordre, la sécurité, maintenir chacun dans la justice, c’est-à-dire réprimer les délits et les crimes, et exécuter quelques grands travaux d’utilité publique, d’utilité nationale, voilà, je crois, quelles sont ses attributions essentielles. »
« Les hommes qui arrivent au pouvoir se trouvent précisément dans la même situation que ceux qui les ont précédés. Ils sont obligés de retirer peu à peu toutes leurs promesses ; ils disent à ceux qui les pressent de les réaliser : le temps n’est pas venu mais comptez sur l’amélioration de la situation, comptez sur les exportations, comptez sur une prospérité future. Mais comme en réalité ils ne font pas plus que leurs prédécesseurs, on a plus de griefs contre eux, on finit par les renverser, et l’on marche de révolution en révolution. Je ne crois pas qu’une révolution soit possible là où le gouvernement n’a d’autres relations avec les citoyens que de garantir à chacun sa sécurité, sa liberté. »
« Nous voyons tous les jours la presse au service des passions humaines, des ambitions rivales, des combinaisons ministérielles, des intrigues parlementaires, des calculs politiques les plus divers, les plus opposés, les moins nobles ; nous la voyons s’y associer étroitement. Mais nous la voyons rarement au service des idées ; et quand par hasard il arrive à un journal de s’emparer d’une idée, ce n’est jamais pour elle-même, c’est toujours comme instrument de défense ou d’attaque ministérielle. […] Comment le public ne serait-il pas égaré quand jour après jour, la tribune et la presse s’appliquent à ne laisse arriver jusqu’à lui que de fausses lueurs, de faux jugements, de fausses citations et de fausses assertions ? »
" Je suis en face d’un patron, nous débattons le prix, celui qu’il m’offre ne me convient pas, je ne commets aucune violence, je me retire, — et vous dites que c’est moi qui porte atteinte à la liberté du patron parce que je nuis à son industrie ! Faites attention que ce que vous proclamez n’est pas autre chose que l’esclavage. Car qu’est-ce qu’un esclave, si ce n’est l’homme forcé par la loi de travailler à des conditions qu’il repousse ? "
Un volume de 365 pages au format 15 x 21 cm
Tirage très limité
Table des matières
Spoliation et Loi. p. 7
Guerre aux chaires d’Économie politique. p. 17
Capital et Rente. p. 21
Maudit argent. p. 47
Gratuité du crédit.
Première lettre. F. C. Chevé à Frédéric Bastiat. p. 67
Deuxième lettre. F. Bastiat à F. C. Chevé. p. 79
Troisième lettre. P. J. Proudhon à F. Bastiat. p. 85
Quatrième lettre. F. Bastiat à P. J. Proudhon. p. 93
Cinquième lettre. P. J. Proudhon à F. Bastiat. p. 101
Sixième lettre. F. Bastiat à P. J. Proudhon. p. 108
Septième lettre. P. J. Proudhon à F. Bastiat. p. 116
Huitième lettre. F. Bastiat à P. J. Proudhon. p. 131
Neuvième lettre. P. J. Proudhon à F. Bastiat. p. 140
Dixième lettre. F. Bastiat à P. J. Proudhon. p. 153
Onzième lettre. P. J. Proudhon à F. Bastiat. p. 162
Douzième lettre. F. Bastiat à P. J. Proudhon. p. 185
Treizième lettre. P. J. Proudhon à F. Bastiat. p. 197
Quatorzième lettre. F. Bastiat à P. J. Proudhon. p. 211
Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas. p. 227
Abondance. p. 263
Balance du Commerce. p. 269
Paix et liberté ou le budget républicain. p. 273
Discours sur l’impôt des boissons. p. 313
Discours sur la répression des coalitions industrielles. p. 329
Réflexions sur l’amendement de M. Mortimer-Ternaux. p. 341
Incompatibilités parlementaires. p. 345
Attention ! Cette édition n'est pas un fac-simile (plus ou moins médiocre) d'éditions anciennes. Le texte a été entièrement ressaisi et annoté, l'orthographe et la ponctuation ont été modernisées.
Nous avons suivi la recommandation de M. Prosper Paillotet lui-même, énoncée au début du volume VII de cette édition ancienne, qui stipule :
« Quand on fera plus tard une édition nouvelle, il conviendra de classer les volumes autrement. Les tomes III, IV, V et VI de l’édition actuelle, qui contiennent les œuvres dont Bastiat lui-même a entendu faire des livres, devront, si l’on m’en croit, commencer la série et prendre les numéros I, II, III, IV ; puis la matière des tomes I, II et VII, rapprochée, mise en ordre et formant trois volumes posthumes, achèvera la série sous les numéros V, VI et VII. »
Nous avons suivi cette recommandation de manière à présenter une édition annotée et remise en ordre.
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